PROSIMAR

Questions d’avenir

Editorial de notre bulletin n°23

En 2010, lors du 80e anniversaire de PROSIMAR, j’avais souligné combien les problèmes de cadre de vie étaient récurrents: « Comment vous parler du Futur ? C’est difficile pour un responsable d’association qui voit plus de difficultés, d’insécurité et de régressions, que de constructions cohérentes vers un espace de vie, rempli de sérénité et de modestie. C’est encore plus difficile quand on relit les archives, et qu’on constate que les pro-blèmes d’aujourd’hui sont ceux posés hier et avant-hier, et resteront probablement encore posés demain et après-demain…».
Qu’en est-il aujourd’hui, douze ans après ? S’il est indéniable que des améliorations ont été apportées ça et là à notre quartier, malgré tout, sa dégradation se poursuit avec l’accélération de la société: la densification des constructions, la réduction de la couverture arborée et des îlots de fraicheur, la circulation à vitesse ralentie mais peu respectée; les incivilités augmentant avec la fréquentation littorale, le bruit des locations AirBnB le week-end, ou celui des avions et hélicoptères de tourisme… C’est cette analyse que nous vous proposons dans ce numéro.
Bien sûr, ce bilan ne satisfait jamais la municipalité en place: la municipalité Lambert nous reprochait de négocier directement avec les promoteurs (ex.: le Domaine de Ste Marguerite en 2005), la municipalité Belliot a été plus à l’écoute de nos propositions, mais aussi irritée par les critiques formulées lors des enquêtes pu-bliques des 4 modifications successives du PLU 2010, et la municipalité Pelleteur s’offusque lorsque nous émettons la moindre critique, mais a néanmoins retenu quelques unes de nos propositions dans le PLUi (certains classements EBC)…
Les municipalités passent, et PROSIMAR demeure depuis des décennies, presque un siècle, pour tenter de garder dans Pornichet ce caractère remarquable du quartier Ste Marguerite (voir page 2), si agréable avec son couvert arboré malheureusement largement entamé, son urbanisme à dimension encore humaine et son cadre de vie attractif tant pour ses habitants permanents, ses résidents secondaires et ses promeneurs et touristes...dans la mesure où il restera épargné du risque SEVESO (voir page 4).
Comme actuellement dans toutes les associations, le renouvellement des instances « dirigeantes » ne se fait pas suffisamment… Qui prendra la suite des trop nombreux seniors qui forment notre Conseil d’Administration ? Contrairement aux humains, une association nonagénaire a tout l’avenir devant elle.
Malgré les mots de Charles Péguy « Le facile et la pente est de désespérer et c'est la grande tentation », nous espérons beaucoup de vous!

Alain DORÉ

PROSIMAR 28 mars 2023